29 sept. 2015

1 jour à SF (2/2) : le Japanese Tea Garden et le Golden Gate Bridge

Après une courte pause au Golden Gate Park, donc, je regarde mon plan et vois que le Japanese Tea Garden, où je rêvais d'aller, n'est pas loin. Mais il est déjà 18 heures et je doute que ce soit encore ouvert... Un peu déçue, nous décidons d'aller quand même jeter un oeil.
Juste à temps : nous sommes les derniers à pouvoir entrer ! Une dame peu aimable nous annonce qu'il est trop tard pour goûter au thé (pas bien grave) et que nous ne paierons qu'une entrée vu que je suis en béquilles et que les jardins ne sont pas adaptés aux handicapés. Heureusement, en un sens : l'entrée est 8 € par adulte et les jardins beaucoup plus petits que nous ne l'avions imaginé. Si on marche sans s'arrêter, 15 minutes suffisent amplement à en faire le tour. 

L'essentiel des jardins est là.

Nous sommes donc un peu déçus, mais qu'à cela ne tienne : nous profiterons à fond de ce que nous pouvons voir. On commence par un jardin zen, qui nous mène sur un petit chemin au milieu des bonzaïs, lui-même nous menant à la pagode rouge centrale. 
Attention : c'est pentu, avec des escaliers à certains endroits. Si je ne m'étais pas reposée grâce au fauteuil du musée, je n'aurais pas pu voir grand-chose des jardins. 
Mais c'est beau ! (Un peu vieillissant vu de près, cela dit.)




Dans un petit dédale de chemins verdoyants, nous admirons la statue de Bouddha, le petit pont en bois, les bonzaïs et buissons parfaitement entretenus, avant d'arriver à l'étendue d'eau qui constitue le centre des jardins.






Même si c'est petit, les jardins forment une vraie bulle de paix au milieu de la ville : c'est calme, apaisant, ça donne envie de s'asseoir tranquillement pour se reposer (ce que nous avons fait). 
Et là voilà les poissons porte-bonheur ! 


En somme, même si nous nous attendions à plus grandiose (et à moins cher !), nous avons passé un excellent moment dans cette petite promenade hors du temps et de l'agitation de la ville. Nous sommes restés jusqu'à la fermeture, et avons même pu profiter du jardin en étant seuls à l'intérieur (et nous avons fait trois fois le tour pour trouver la seule sortie encore ouverte). 

Celle-ci donne sur la roseraie du Golden Gate Park, où nous nous arrêtons pour une pause romantique comme dans les films.



Il est 19 heures et nous commençons à fatiguer ; nous hésitons à rentrer, mais nous savons que nous ne reviendrons pas, et nous n'avons pas encore vu le fameux Golden Gate Bridge ! 
Comme nous ne sommes pas très loin, nous décidons quand même d'y faire un tour. 

Munie de mon petit guide, je découvre qu'on peut quitter la ville par le pont gratuitement mais que, pour le prendre dans l'autre sens, il faut payer 5 $ par voiture. Comme traverser le pont ne nous intéresse pas plus que ça, je choisis un point indiqué dans le guide, Fort Point, où nous pourrons nous garer pour profiter de la vue. Il est en bas à droite du pont, de sorte qu'on le voit depuis le dessous.
Je ne regrette pas ce choix ! L'accès est un peu galère (assez pentu et étroit), mais on peut s'y garer facilement et on a une vue imprenable, avec pas grand-monde pour nous embêter.
Voyez par vous-mêmes :)






Et voilà ! San Francisco, c'est fini pour cette fois ! Il nous reste quelques bagages à faire et le matériel de camping à préparer avant de partir pour notre road-trip de deux semaines... Sans oublier d'aller manger chez Betty, à Santa Cruz !

C'est donc ici que s'achève la première partie de notre voyage (et de ce blog), avant de partir sur les routes à la découverte du far west... De bleu, le paysage deviendra vite ocre, et la température va grimper en flèche. 
Cette fois, je raconterai tout jour par jour, car le planning était bien chargé et nous sommes allés de surprise en surprise !

A bientôt pour le grand départ :)


Conseils pratiques à retenir :
* Le Japanese Tea Garden est très joli mais petit, et cher (8 $ par adulte).
* Il est gratuit pour les personnes à mobilité réduite
* Il n'est pas du tout adapté aux personnes à mobilité réduite (collines, escaliers)
* Fort Point est un excellent endroit pour observer le Golden Gate Bridge
* Traverser le Golden Gate Bridge en voiture dans un sens est payant (5 $ par voiture), mais pas dans l'autre

28 sept. 2015

1 jour à SF (1/2) : California Academy of Science

Aujourd'hui est notre dernier jour à San Francisco ! Cette fois, on a décidé d'y passer une journée complète, parce qu'on réalise que le temps file et qu'on n'a pas vu le quart de ce qui était prévu (mais on a bien profité de la plage, ce qui était notre objectif pour cette première partie de voyage). 

Au programme : la California Academy of Science, située dans le Golden Gate Park. 
Nous roulons donc vers le nord de la ville, et cherchons une place dans le parc. Longtemps. Les rares places que nous trouvons sont limitées à 2h de stationnement, et aux abords sud du parc c'est la même chose. Le prix du parking public est encore une fois rédhibitoire... fort heureusement, cette fois-ci, j'avais été prévoyante ! J'avais regardé sur un forum pour savoir où on pouvait se garer, et repéré Fulton Street, la rue qui longe le côté nord du parc. Sans trop y croire, nous nous dirigeons donc vers cette rue et la suivons un moment... quand, enfin, nous trouvons une place qui n'est ni interdite le mercredi, ni réservée aux handicapés, ni interdite entre telle heure et telle heure tel jour de la semaine, ni limitée à 2 ou 3 heures. Victoire !
Nous craignons un peu d'être très éloignés du musée, et j'ai mal rien que de penser au trajet que je vais devoir faire (pour mémoire, San Francisco étant pleine de collines, on marche rarement sur de plat). Coup de chance, nous sommes en fait à moins de cinq minutes ! Ouf. 

M'étant renseignée sur la question, j'avais lu que le musée prêtait des fauteuils roulants à ceux qui en ont besoin (California : I love you) ; nous avons donc demandé où était la loge, montré une pièce d'identité, laissé mes béquilles au placard et je me suis assise dans le fauteuil. Forcément, ça fait bizarre, mais c'était ça où on ne restait qu'une heure avant que j'agonise pour le restant de la journée (marcher, ça passe encore, mais avancer/arrêter ou rester debout immobile, c'est juste l'horreur). Passé un moment de "mais comment je dirige ce truc, moi ?", je parviens à me déplacer seule. Personne ne me regarde bizarrement, personne n'affiche un air gêné en posant les yeux sur moi, si bien que j'oublie vite que je suis en fauteuil pour me consacrer aux merveilles de l'Académie des Sciences. (California : I love you so much !)
Et elles sont nombreuses. En fait de musée, c'est très vivant, très interactif, et on découvre une tonne d'informations sur le monde vivant dans tous ses états.

D'abord, il y avait des pingouins. Des pingouins !!! Trop mignons trop choupinets !


On passe à côté d'un bassin avec des raies manta et des petits requins


Ensuite, il y avait tout une salle sur les couleurs de la nature, leur fonction de camouflage ou de photosynthèse, selon les animaux et les plantes. Très bien fait, super intéressant, là encore toujours assez interactif pour conserver l'attention dans un endroit qui grouille de choses à voir. Nous y passons facilement une heure, avant de nous diriger vers une autre partie du musée. En cherchant l'ascenseur pour descendre, on passe à côté de ça :


Il a fallu qu'on reste cinq bonnes minutes à se demander si c'était un vrai, avant de le voir bouger (au ralenti). Gloups. Z'êtes sûrs qu'il va pas sauter d'un coup, hein ? 
Enfin, on finit par trouver l'ascenseur, on choisit l'étage le plus bas (on ne fait jamais rien dans le bon ordre dans les musées, c'est maladif), et les portes s'ouvrent sur... un aquarium géant. Mais genre, vraiment géant : il y en a partout, sur plusieurs étages et demi-étages, de tous les côtés. C'est organisé par région, si bien qu'on a l'impression de voyager. Et tout est si bien organisé qu'à aucun moment je ne suis gênée d'être en fauteuil.
Après avoir découvert une foule d'espèces étranges et touché des étoiles de mer, on passe sous un tunnel avec des poissons énooormes.


Ensuite, en vrac, il y a les méduses :


Les anguilles, qui nous montrent leur tête au milieu du corail.


Et une foule d'autres poissons fabuleux.

Nous passons un long moment à écumer les aquariums et à nous exclamer tous les deux pas, jusqu'à ce que l'estomac se mette à gronder. Direction : la cafétéria ! Ce n'est pas excessivement cher et de plutôt bonne qualité, par rapport à ce qu'on pourrait trouver en France. Et là encore, il y a des aquariums tout autour de nous... Histoire de rester dans l'ambiance pendant le repas !
Un bon café, et hop, on est repartis pour visiter, cette fois, la grande sphère au centre du musée, qui nous intrigue beaucoup. En réalité, ils y ont créé un écosystème tropical, avec une rampe d'accès qui nous permet de voir la vie qui s'y développe à tous les étages. Mehmet lutte un peu pour pousser mon fauteuil dans la montée, mais ça en vaut la peine ! Il y a de tout, de la mini-grenouille au gros crapaud, aux papillons et aux oiseaux de toutes les couleurs. 

N'est-ce pas qu'elle est mignonne ?

Il nous a fallu cinq bonnes minutes pour le trouver...

L'intérieur de ses ailes est tout bleu !

Pour descendre, il faut prendre l'ascenseur ; on nous demande de vérifier qu'on n'a pas de papillon posé sur nous, et quelqu'un frotte doucement mon fauteuil avec une brosse, en nous expliquant qu'ils adorent se cacher dessus. Finalement, on peut sortir ! 
On refait un tour à la partie d'aquarium qu'on a manquée, et on s'apprête à visiter les étages avec l'exposition sur les baleines... quand le musée annonce qu'il va fermer ses portes ! Il est déjà 17h, ça fait plus de quatre heures qu'on est là et on n'a pas vu le temps passer. Déçus, on tente d'aller jeter un oeil rapide mais l'expo est déjà fermée, et les ascenseurs ne montent plus. Tant pis !
Plus qu'à rendre le fauteuil et à sortir faire un tour dans le Golden Gate Park. J'ai la pêche et j'ai envie de me promener, mais Mehmet, qui n'a pas été assis toute la journée, lui, a besoin de faire une pause sur un banc. Nous nous arrêtons donc près de la fontaine centrale, et prenons le temps de profiter des lieux avant de poursuivre notre visite.



La suite de la journée au prochain épisode !


Conseils pratiques à retenir :
* Pour aller au Golden Gate Park, on peut essayer de se garer gratuitement sur Fulton Street. Les places dans le parc sont limitées  2 ou 3 heures de stationnement.
* La California Academy of Science prête des fauteuils roulants et est parfaitement adaptée à leur utilisation.
* Prévoir beaucoup de temps même si on n'est pas fana de musée : ça tient plus de l'aquarium que du musée qu'on connaît, et il y a énormément à voir !

14 sept. 2015

La Silicon Valley : Apple et Stanford

Aujourd'hui, direction la Silicon Valley : on roule vers l'est, on traverse les collines, on voit la température grimper en flèche sur le thermomètre de la voiture... et nous voilà arrivés à Cuppertino !
D'emblée, on a envie de la renommer "Apple City" : il y a des bâtiments Apple partout. C'est très propre, très bobo aussi, et on apprend que les parents font la course à l'élite pour leurs élèves (ils ont même des autocollants de voiture qui disent "mon fils a eu telle distinction à l'école primaire", "ma fille a telle diplôme avec telle mention"...
Bref : Santa Cruz, à côté, c'est la zone (et c'est d'ailleurs très mal vu là-bas). 

Grâce à notre cher GPS, on trouve rapidement la fameuse "Infinite loop" devant le bâtiment principal d'Apple. Le parking est tellement plein qu'on doit laisser notre voiture à des voituriers, en plein milieu du parking, et leur donner les clés pour qu'ils puissent la bouger si d'autres voitures ont besoin de sortir. Evidemment, on se demande si on doit leur donner un pourboire (en fait non, ils sont payés par Apple) et Mehmet est pas ravi de laisser notre belle voiture de location avec les clés, mais zou ! C'est parti. 




A ce moment-là, il y a une alarme incendie, et tout le monde doit sortir de l'autre côté de la route... Ca n'a pas l'air bien grave, même si les pompiers viennent (on ne saura pas le fin mot de l'histoire, qui sera réglée très rapidement). En revanche, on aperçoit Tim Cook, le successeur de Steve Jobs ! (OK, on ne l'aurait pas repéré sans un petit coup de main de notre accompagnateur.)
Normalement, on ne peut pas rentrer dans les locaux, mais on a la chance d'y être invités, alors on a droit d'aller jusqu'à "Café mac" pour y déjeuner. On ne doit jamais rester seuls sans notre accompagnateur, on n'a pas le droit de prendre des photos et évidemment, on ne monte pas dans les étages où sont tous les bureaux.
L'ambiance est relax (jean-tee-shirt sont de mise), le cadre hyper agréable, et la population éclectique (et la bouffe variée et très bonne). Franchement, y'a pire que travailler pour la pomme !

L'entrée du bâtiment principal.

Nous voilà donc repus et, quitte à être dans le quartier, on décide d'aller visiter le campus de Stanford dont on nous a beaucoup parlé. Après avoir retrouvé notre voiture et roulé une vingtaine de minutes, on découvre un campus immense dans lequel on roule un bon quart d'heure de parking en parking avant de savoir où on a le droit de se garer. Beaucoup de parkings sont réservés à des "zones", qui doivent correspondre aux bâtiments de cours (par exemple, les étudiants en Marketing ont un badge spécial pour se garer sur le parking près des endroits où ils ont cours). 
On finit par trouver une place dans un parking visiteur, on cherche le visitor center (qu'on ne trouvera jamais), et on se retrouve à errer au hasard dans cet endroit immense et, là encore, très agréable. On voit quelques étudiants et des professeurs qui discutent en petits groupes (je surprends une conversation à propos d'un sujet de thèse, donc on suppose que ce sont des entretiens... dehors, au soleil, trop dur !). Il fait chaud et cheville commence à grogner, alors on s'assied au frais, sur la terrasse d'un petit café où de rares étudiants semblent travailler, et d'autres passer le temps. 


Un mini aperçu du campus.
Mehmet part commander les boissons, je lui demande "ce que tu veux, mais quelque chose de frais". Je le vois revenir un peu plus tard, l'air tout penaud, avec un Coca pour lui... et un thé bien chaud pour moi. Il m'explique : "Je savais pas quoi prendre, et puis la madame m'a dit que c'était un çaï, et tu aimes les çaï, et j'ai pas tout compris et je me suis retrouvé avec ça dans la main..." ^^
(Je lui promets que ça finira sur le blog comme vengeance. Done !)
Je ris, tente de boire le fameux çaï - qui est atroce, beaucoup trop sucré et avec un goût chimique, je ne le terminerai pas. On finit par se partager le Coca avant de repartir à l'aventure.

Le reste du campus est littéralement désert : on croise vraiment très peu de personnes pour un endroit de cette taille. C'est vrai que c'est l'été, mais bon, on attendait des hordes de touristes et plus d'étudiants qui font du sport ou... Enfin bref. De loin, on avise une tour qui a l'air sympa et, après un coup d'oeil sur Wikipédia (merci le wifi du campus), on découvre qu'elle s'appelle "Hoover Tower", qu'elle sert aussi de bibliothèque et d'archives et qu'on peut monter dedans pour avoir une vue sur le campus. Chic alors, ça nous permettra d'avoir un bon aperçu sans trop me fatiguer !

Oh, un nouvel étudiant !

Oui mais voilà : c'était sans compter la loooongue file d'attente où il est impossible de s'asseoir. Non qu'on soit nombreux : on doit pas être plus de trente. Mais l'organisation est, comment dire, laborieuse. L'entrée est payante pour les non-étudiants à Stanford, je ne sais plus combien exactement, mais c'était entre 4 et 6 $. 
Bref : l'attente a bien duré 35 minutes, peut-être plus, et a été très pénible pour moi. Si vous avez du mal à rester debout, c'est vraiment pas l'idéal ! Mais notre tour finit par arriver, et on monte dans l'ascenseur pour arriver en haut de la tour. 

Y'a pire, hein ?

C'est là qu'on comprend ce qu'on suspectait déjà : le campus est vraiment colossal. Il s'étend à perte de vue, dans toutes les directions. Un panneau à chacune d'entre elles nous indique quels sont les bâtiments les plus connus, où s'entraîne l'équipe de baseball, etc. 

Et, au centre, derrière une vitre, il y a un magnifique piano à cloches !


Sur le pourtour de la tour, on découvre aussi des dizaines de pièces, comme dans les fontaines. On se demande si en jeter une porte bonheur... probablement. Ou alors, y'en a un qui a mis ça pour s'amuser, et tous les touristes se sont dits que ça devait porter chance et ils ont lancé leurs pièces. Et maintenant le gars est super riche d'au moins trois dollars en pièces de 1c. 

Tout à nos réflexions philosophiques, on reprend l'ascenseur en compagnie de la charmante guide qui nous raconte deux-trois choses sur le campus et nous demande d'où on vient (et "oh, wonderful, that's terrific, you're awesome !", j'aime l'enthousiasme américain), et puis on reprend - assez laborieusement pour ma part - le chemin de la voiture. 
Le campus étant immense, on n'en a vu qu'un tout petit bout et ça a été assez éprouvant pour moi, alors je ne suis pas fâchée de rentrer. Au passage, Mehmet découvre une mapemonde magnifique qui semble vouée à disparaître (la faute à un changement en Ukraine et en URSS, probablement), et nous repartons avec un joli souvenir de cette excursion.
(Je me bats toujours pour qu'elle ne finisse pas accrochée dans le salon. C'est beau, mais ça va pas avec mon intérieur ! :) )

Et voilà pour cette journée dans la Silicon Valley ! Demain, on retourne à San Francisco pour voir la California Academy of Science et le Golden Gate bridge !

13 sept. 2015

Une aprem à SF : visite manquée de Chinatown et le Fisherman's Wharf

Maintenant qu'on a bien fait le tour de Santa Cruz, on va faire 1h / 1h30 de route vers le Nord, le long de la CA 1 ou en passant par San Jose (au choix), et en route pour San Francisco !!!

Voiture 100 % confort (merci l'agence de location qui nous a surclassés), attelle au pied, béquilles dans le coffre, et une bonne musique sur la radio satellite (No, no, honey I'm good... ♫), et c'est parti pour une journée d'aventure !


Euh... si on arrive jusque-là...


Eh oui ! A SF comme dans toutes les grandes villes, il y a des bouchons - beaucoup de bouchons !
Cela dit, les conducteurs sont très respectueux de leur file, ils ne cherchent pas à doubler ou à s'insérer à tout prix (pas besoin : il y a toujours quelqu'un pour leur faire de la place) : bref, c'est long, mais c'est très calme, et pas du tout stressant comment les bouchons de Paris. En plus, avec les voitures automatiques, y'a quasiment rien à faire, ça se conduit tout seul ^^

Enfin ! On arrive dans la ville, toute jolie avec ses collines et ses maisons typiquement américaines. Fidèles à notre sens de l'organisation (*toussote*), on avait juste demandé au GPS de nous emmener vers un mall qui avait un nom qui ressemblait à du chinois, parce qu'on voulait découvrir Chinatown (et ses boutiques pas chères). Résultat, forcément, on s'est retrouvés dans Japan Town - plutôt mignon, mais pas d'un intérêt fou pour ce dont on avait envie. 
Qu'à cela ne tienne : j'ouvre mon super guide (oui, je sais, j'aurais pu le faire avant de partir), je lis que Chinatown est une horreur en voiture et qu'on ferait mieux de se garer au Fisherman's Wharf pour prendre le cable car et aller jusque là-bas !
Sitôt dit, sitôt fait : en route pour le Fisherman's Wharf !
Naïvement, on suit les panneaux "public parking" histoire de trouver où se garer. On trouve effectivement un parking - plusieurs, même, mais on nous demande... 6$ les 20 minutes !!! Euh. Comment dire ? Non. On compte rester plusieurs heures, et on a envie de faire les boutiques aussi. Et de manger des fruits de mer. 
On tourne un peu, on se gare à une place avec un bord de trottoir rouge, on demande à quelqu'un si on a le droit de rester. Réponse : non. Rouge, c'est fourrière !
On tourne encore, on trouve une place avec un trottoir jaune. Réponse : Jaune, c'est fourrière après 20 minutes !

Photo from the Web.

On trouve un parking à 15$ la journée, mais on paie 15 $ même si on reste seulement trois heures. Et là, providence : juste devant ce parking, une place avec un bord de trottoir vert ! Cette fois, on peut rester, c'est seulement 1$ de l'heure et en plus, comme c'est déjà la fin de l'après-midi (on est partis assez tard de Santa Cruz), on n'a qu'une heure à payer. Tout ça, à 2 min à pied du Fisherman's Wharf. Elle est pas belle, la vie ?
(C'est la route devant le Ross - Dress for less, pour les curieux qui sont plus organisés que nous et qui regardent ce genre de détail à l'avance.)

Or donc, munis de mes béquilles, de notre guide et surtout d'un pull, on est parés pour notre premier tour à San Francisco. Oui, parce qu'à San Francisco, il fait beau partout autour de la ville, mais dans la ville c'est vent et brouillard. Et froid, donc. D'ailleurs, on ne s'y trompe pas : tous les vendeurs de souvenirs mettent leurs pulls en devant de vitrine pour attirer les touristes transis ^^

Après un petit tour au Ross, faut pas déconner (une boutique de marque à prix dégriffés, qui s'avère nettement plus chère à SF qu'à celui de Santa Cruz qu'on a plus ou moins dévalisé), on se réchauffe au Starbucks, où je commence à comprendre que les américains ont encore plus de mal que les Français avec mon prénom.

Nouvelle résolution : photographier toutes
les orthographes que je vais trouver.
Vous verrez, c'est fun.
Mehmet a droit à un Meh Met que j'ai oublié de prendre en photo mais qu'on a trouvé très mignon ^^

Hum, bref, il serait peut-être temps de prendre le fameux cable car. On est en début de ligne (ce que conseillait notre guide), on trouve l'arrêt facilement... Oui, mais, il y a 45 minutes d'attente, et des gens qui viennent de l'arrêt suivant nous disent que c'est encore pire là-bas. Hors de question pour moi de rester debout 45 minutes (au bout de 5 minutes immobile, j'ai déjà trop mal), et de toute façon, on n'a pas envie de perdre notre temps à ça, sachant qu'on devra refaire la queue au retour. On abandonne Chinatown et on passe à la suite du programme : le Fisherman's Wharf !


Les mouettes font un peu peur, là-bas. On est chez elles, quoi.
En se promenant tranquillement, on arrive devant le célèbre USS Pampanito, un sous-marin américain. Je viens de finir de travailler sur un bouquin qui parle justement de l'histoire de l'armement (et des transports d'armement), alors je suis au taquet sur les torpilles et tout ça. Mais en s'approchant, on voit qu'il faut passer par des escaliers étroits pour descendre dans le sous-marin et on suppose qu'il y en a d'autres à l'intérieur ; j'ai déjà mal après notre petite marche, donc on se contente de le regarder de loin.


Je ne pouvais pas la manquer, quand même.

Juste devant, on tombe sur le musée mécanique dont j'ai entendu parler dans mon guide : c'est gratuit, et c'est bourré de vieux jeux d'arcade et de foire encore en état de fonctionnement. En bons geeks, on ne peut pas passer à côté !

Effectivement, c'est très drôle de voir les vieilles consoles, mais aussi les machines diseuses de bonne aventure et des tas d'autres trucs surréalistes. Mehmet s'amuse à taper sur la tête des taupes avec un marteau pendant que je repose mon pied sur le meilleur fauteuil que j'aie pu trouver.

Pas kitsh du tout.

Après avoir regardé un piano jouer tout seul, contemplé nos reflets dans un miroir déformant et être restés sceptiques sur l'utilité de tout un tas de trucs très kitshs, on finit par ressortir pour se diriger vers le Pier 39, où j'ai lu qu'on pouvait voir des sea lions (encore eux) et d'autres trucs chouettes.

Quelques minutes de marche (avec des pauses) nous permettent d'arriver là-bas et, effectivement, il y a quelques bestioles qui nous font leur numéro.

Oh, un tas vivant !
Celui-là vient de monter sur le quai et se laisse sécher.
     

 Quand on a trop froid pour rester encore, on passe une petite arche sans trop savoir où on va, juste pour se protéger du froid. Et on arrive là :



Restaurants, boutiques pour touristes, jeux d'arcade... pas de doute, on est au centre touristique du coin ! On arrive juste au moment de la chute du grand spectacle d'une avaleur de sabre (qui en profite pour expliquer qu'il est payé grâce aux pourboires et qu'il y a des ATM pas loin, avec beaucoup d'humour et de tact ^^), on applaudit, on monte les marches pour éviter la foule qui se disperse, et on découvre la jolie vue sur l'île d'Alcatraz qu'on a d'ici.




D'ailleurs, dans la boutique de souvenirs d'à-côté, on vend des pyjamas de bagnard...

Mais le soleil est couché et notre estomac gronde ! On veut des fruits de mer ! On regarde un peu les restaus du coin, qui sont tous très chers (et parfois déjà fermés : les américains dînent beaucoup plus tôt que nous), et on retourne vers le Fisherman's Wharf où on avait repéré des trucs plus abordables. Mehmet a vu que plein de locaux mangeaient une sorte de soupe de crustacés dans un bol en pain, il a bien envie d'essayer... 

On tente d'aller à "Boudin", qui nous fait de l'oeil pour sa vitrine sublime (on est déjà en manque de bon pain), mais le restau est plein et la partie fast food nous tente moyennement.

La vitrine de Boudin : un pain-alligator !

En face, on a repéré une entrée marrante, je suis intriguée et j'ai envie d'aller voir ce que c'est, et il y a marqué qu'on peut y manger. Mehmet n'est pas super convaincu, mais on a vraiment faim et je ne peux pas marcher beaucoup plus pour trouver quelque chose. Hop, on entre dans le Rainforest Café !



Et là... après avoir traversé une boutique de souvenirs, on monte quelques marches - et on découvre après coup qu'il y avait un ascenseur, comme toujours) - et on se retrouve dans un restaurant juste incroyable. 
On est en pleine jungle amazonienne ! Il y a le décor, l'ambiance, et même l'odeur de l'humidité ambiante. Et des animaux qui bougent. Et qui crient. (Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.)





On est séduits (et fatigués), on demande la carte pour vérifier les prix (un peu chers, mais corrects vu le décor), et on décide de manger là. Le serveur, super sympa (comme tous les serveurs qu'on a rencontrés ou presque), nous tape la discute, nous demande comment c'est de vivre à Paris, nous dit qu'à SF aussi c'est génial pour le tourisme mais la vie y est stressante, nous explique qu'il y a du porc dans la soupe au crustacé que voulait Mehmet et que sans le lard, c'est une hérésie (tant pis pour nous ^^), et nous sert finalement des crevettes frites super bonnes.


Je sursaute la première fois que l'orage amazonien arrive (éclairs dans la salle, tonnerre aux enceintes et animaux qui beuglent), mais il faut avouer que je me marre bien !
Après avoir demandé laborieusement ma première to-go box parce que j'ai mille fois trop dans mon assiette et que ce serait dommage de jeter ça, on finit par rentrer à Santa Cruz, sans bouchons cette fois vu l'heure tardive. 
Quelle journée !
Et il faut qu'on dorme bien, parce que demain, on va à Cuppertino pour voir Apple et l'université de Stanford !

3 sept. 2015

Du surf et des baleines

Pour notre dernier article sur Santa Cruz, on va parler de deux expériences formidables qu'on a eu la chance de faire pendant notre séjour : attention, on en prend plein les mirettes dans cet article !

Le surf
Parce qu'on ne pouvait pas rester aussi longtemps à Santa Cruz sans tester le surf... Mehmet s'est jeté à l'eau ! Un rendez-vous sur une plage avec des vagues mais pas trop, un tour au camion du moniteur pour enfiler la combi et prendre un surf de débutant (tant bien que mal, car on tombait en pleine marche "Wharf to wharf"), et c'est parti !

Quelques explications sur la plage...

La photo qui fait classe

Et plouf !


Deux heures plus tard, je le vois revenir, exténué mais des étoiles plein les yeux. J'ai même assisté à une arrivée debout sur la planche, comme un pro ! Si c'est pas la classe :)
Le voilà un vrai californien !

Les baleines
Quant à moi, pendant la préparation du voyage, j'avais repéré le "Santa Cruz Whale Watching"... un de mes rêves : prendre un bateau pour aller voir des baleines pour de vrai. 
Le départ étant à 10 minutes de chez ma soeur, je ne pouvais pas manquer ça !
Sitôt dit, sitôt fait : nous avons réservé une expédition un dimanche matin à 8h. Elle dure 3 à 4h, et une guide nous explique tout un tas de choses sur la baie de Monterey (en face de Santa Cruz) où viennent se nourrir les baleines, pendant les moments de creux. 
Nous avons de la chance : il fait beau ce matin-là, et l'habituel brouillard est déjà dégagé. La balade en bateau vaut le détour ! 


Notre carosse

La sortie du port

Pendant une bonne demi-heure, nous filons à toute allure sans voir de vie marine. C'est magnifique, mais on commence à avoir peur de ne pas voir de baleines... Le commandant de bord nous explique qu'il en a aperçu la veille de l'autre côté de la baie et qu'il va essayer de les retrouver ; la guide que nous sommes dans la bonne période pour voir des baleines à bosse, et probablement des dauphins, peut-être des orques si nous avons de la chance.
Mais toujours rien...
Quand soudain, quelqu'un crie : là !!!
Je retiens mon souffle en apercevant un geyser à la surface de l'eau, pas très loin du bateau, qui ralentit aussitôt. Le commandant nous explique comment nous placer pour que chacun puisse voir sans qu'on se retrouve agglutinés, et c'est aux premières loges que nous voyons le dos de la baleine à bosse sortir de l'eau, suivi de sa queue immense, pour y replonger aussitôt. La guide nous explique qu'elle se nourrit et qu'on ne la verra probablement pas sauter, mais nous sommes tellement sous le choc que ça n'a aucune importance. On a vu une baleine !!!

Non, c'est pas moi la baleine, bande de mauvaises langues.

Et on en verra d'autres, plusieurs, au cours de l'heure qui suit : parfois trois au même endroit, sortant alternativement leurs dos de l'eau et nous offrant un spectacle à couper le souffle.

Nous verrons aussi bon nombre de sea lions qui sortent leurs quatre nageoires de l'eau pour utiliser la chaleur du soleil et réguler la température de leur corps ; une loutre de mer, normalement très timide, se donner en spectacle juste devant nous ; et un énorme poisson appelé mola-mola, apparemment très rare, et qui fait partie des plus gros poissons au monde. 


Pas de dauphins malheureusement, mais on a vu bien plus de baleines qu'espéré !
Mais le temps file et il est temps de rentrer au port. Après avoir discuté avec la guide qui nous donne des conseils pour notre prochain road-trip, on profite d'être sur le bateau pour une petite séance photos en amoureux.


Et là, en découvrant les photos, surprise... Regardez bien dans la vitre de la cabine, à droite !

Une queue de baleine s'est invitée sur la photo !
Voilà qui clôture bien cette expérience incroyable, qui restera un des temps forts de notre voyage. 
A dream came true :) 

Notre petit tour de Santa Cruz est terminée ! 
Prochaines étapes californiennes : San Francisco, et la Silicon Valley avec Apple et Stanford :)