Sable blanc, roche rouge: Jour 1 - Santa Cruz - Nipomo. De l'eau turquoise et du brouillard le long de la CA 1

Après cette longue pause dans la rédaction du blog, nous voilà repartis sur les route de l'Ouest américain !

Cette fois, on quitte San Francisco et ses environs à la découverte du monde, direction Los Angeles .On prend notre carte, le GPS satellite de la voiture, musique à fond, fenêtre ouverte, lunettes de soleil sur le nez... et en avant !

La chanson qui deviendra le tube de ce road-trip... sourire et peps garantis :)

Pour cela, on avait deux possibilités : prendre la Highway 101 et y arriver en quelques heures, ou suivre la route 1, une "scenic drive" plébiscitée par les gens du coins (et recommandée par notre guide de l'excursion baleines :) ). C'est bien plus long, mais puisqu'on a deux jours pour arriver à LA, on choisit de tenter le coup. Après tout, on est venus pour voir du paysage.

Depuis Santa Cruz, direction Monterey, qu'on avait aperçue depuis le bateau de l'excursion baleine. On aimerait s'arrêter pour voir le célèbre aquarium, mais on a quand même un peu de route à faire avant la première étape et on n'est pas partis super tôt, alors on remet ça à une prochaine fois. (Oui parce qu'on a déjà bien l'intention de revenir :) ).

Première étape pour pique-niquer : Big Sur. On nous a vanté ses plages magnifiques, mais on a dû passer devant sans s'arrêter parce qu'on ne les a jamais trouvées. Qu'à cela ne tienne : on se retrouve dans un endroit assez charmant, les pieds dans une jolie rivière ombragée, pour déguster nos premiers sandwichs du voyage.

La rivière du village de Big Sur et ses fauteuils les pieds dans l'eau.

Pendant le pic-nique, on a même la compagnie de deux geais bleus, qui viennent piquer nos miettes de pain. Un petit tour sur Wikipédia nous apprend que cet espèce ne vit qu'en Californie. Et ils sont beaux ! (J'ai essayé de leur chanter la chanson de Hunger Games, pour voir, mais ils n'ont pas été très coopératifs.)

Le geai bleu qui nous tient compagnie pour le repas.

Bon ! On s'est bien reposés, mais on a encore plein de trucs à voir, et qu'est-ce qu'on a hâte !

Hop hop hop, on reprend la voiture, on retrouve la CA 1 et on commence à zigzaguer le long des falaises. On s'attendait à de beaux paysages, c'est sûr, mais pas à s'arrêter toutes les 10 minutes pour admirer un "vista point" à couper le souffle. La réputation de la route est loin d'être usurpée : c'est vraiment splendide d'un bout à l'autre, et chaque virage nous promet une nouvelle surprise. Le turquoise du Pacifique se mêle au gris de la falaise, piqueté de vert et de rouge. Les couleurs sont éclatantes, elles nous transportent dans un paysage de rêve.

Et puis, au virage suivant, c'est le brouillard : la côte est mangée par un gris qui donne au tout une aura de mystère, parfois presque pesante, d'autres fois étrangement réconfortante.

Pendant des heures, on alterne ainsi entre le turquoise et le gris, quand on ne mêle pas tout simplement les deux dans un même tableau.

On a envie de s'arrêter encore et encore, mais l'heure tourne et on aimerait bien arriver à destination pas trop tard, pour pouvoir visiter Pismo Beach, vantée par les guides touristiques. Mehmet, fatigué par la route, décide quand même de faire un arrêt une heure avant l'arrivée, histoire de faire un somme. Je le laisse dormir dans la voiture pour explorer les lieux : j'ai vu une petite pancarte promettant des lions de mer sur une plage non loin du parking.

Il fait un peu frais, le brouillard et le vent étant levés, mais je ne suis pas déçue !

Ces gros phoques profitent de la saison haute pour se reposer, et passent leurs journées à dormir sur la plage (ils ne se nourrissent qu'en hiver, quand ils sont dans l'eau). Je reste assez longtemps pour assister à un combat de mâles impressionnant, suivi par une poursuite assez comique (imaginez des gros trucs qui bloblotent en criant sur la plage, puis s'arrêtent d'un coup, crevés, pour se rendormir). Mehmet me rejoint à ce moment, et on continue de les regarder dormir.

D'ailleurs, quand ils dorment, ils se recouvrent de sable avec leurs nageoires, c'est assez rigolo. (On a essayé de faire pareil, mais en vrai, c'est nettement moins confortable que ça en a l'air. ^^)

Mais les éléphants de mer ne sont pas la seule surprise que cette pause nous réserve : de l'autre côté du parking, il y a tout un groupe d'écureuils curieux qui gambadent autour des touristes ! On les regarde de près, il y en a même un qui vient faire coucou à mon téléphone.

Mais après s'être faits de nouveaux copains dans cette pause prolongée, on doit bien repartir. Il est bientôt 18 heures et ce soir, on expérimente notre premier AirBnB, on ne voudrait pas arriver en retard et gêner nos hôtes. Du coup, on remet la visite de Pismo Beach à demain et on va tout droit sur Nipomo, où on doit loger pour la nuit.

L'accueil de notre hôtesse est super chaleureux, la maison énorme et notre chambre confortable : ouf ! Il y a même un classeur avec toutes les choses à faire autour, que je consulte avec plaisir (et j'y retrouve mes copains les éléphants de mer !). On avait plus ou moins décidé de manger au restaurant mais, fatigués par cette première journée et peu désireux de nous épuiser dès le début du voyage, on pique-nique dans la chambre avant de se coucher assez tôt. Le contact avec l'hôtesse reste assez limité pour le moment, mais on se rattrapera demain matin, quand on sera plus en forme pour papoter en anglais !