14 sept. 2015

La Silicon Valley : Apple et Stanford

Aujourd'hui, direction la Silicon Valley : on roule vers l'est, on traverse les collines, on voit la température grimper en flèche sur le thermomètre de la voiture... et nous voilà arrivés à Cuppertino !
D'emblée, on a envie de la renommer "Apple City" : il y a des bâtiments Apple partout. C'est très propre, très bobo aussi, et on apprend que les parents font la course à l'élite pour leurs élèves (ils ont même des autocollants de voiture qui disent "mon fils a eu telle distinction à l'école primaire", "ma fille a telle diplôme avec telle mention"...
Bref : Santa Cruz, à côté, c'est la zone (et c'est d'ailleurs très mal vu là-bas). 

Grâce à notre cher GPS, on trouve rapidement la fameuse "Infinite loop" devant le bâtiment principal d'Apple. Le parking est tellement plein qu'on doit laisser notre voiture à des voituriers, en plein milieu du parking, et leur donner les clés pour qu'ils puissent la bouger si d'autres voitures ont besoin de sortir. Evidemment, on se demande si on doit leur donner un pourboire (en fait non, ils sont payés par Apple) et Mehmet est pas ravi de laisser notre belle voiture de location avec les clés, mais zou ! C'est parti. 




A ce moment-là, il y a une alarme incendie, et tout le monde doit sortir de l'autre côté de la route... Ca n'a pas l'air bien grave, même si les pompiers viennent (on ne saura pas le fin mot de l'histoire, qui sera réglée très rapidement). En revanche, on aperçoit Tim Cook, le successeur de Steve Jobs ! (OK, on ne l'aurait pas repéré sans un petit coup de main de notre accompagnateur.)
Normalement, on ne peut pas rentrer dans les locaux, mais on a la chance d'y être invités, alors on a droit d'aller jusqu'à "Café mac" pour y déjeuner. On ne doit jamais rester seuls sans notre accompagnateur, on n'a pas le droit de prendre des photos et évidemment, on ne monte pas dans les étages où sont tous les bureaux.
L'ambiance est relax (jean-tee-shirt sont de mise), le cadre hyper agréable, et la population éclectique (et la bouffe variée et très bonne). Franchement, y'a pire que travailler pour la pomme !

L'entrée du bâtiment principal.

Nous voilà donc repus et, quitte à être dans le quartier, on décide d'aller visiter le campus de Stanford dont on nous a beaucoup parlé. Après avoir retrouvé notre voiture et roulé une vingtaine de minutes, on découvre un campus immense dans lequel on roule un bon quart d'heure de parking en parking avant de savoir où on a le droit de se garer. Beaucoup de parkings sont réservés à des "zones", qui doivent correspondre aux bâtiments de cours (par exemple, les étudiants en Marketing ont un badge spécial pour se garer sur le parking près des endroits où ils ont cours). 
On finit par trouver une place dans un parking visiteur, on cherche le visitor center (qu'on ne trouvera jamais), et on se retrouve à errer au hasard dans cet endroit immense et, là encore, très agréable. On voit quelques étudiants et des professeurs qui discutent en petits groupes (je surprends une conversation à propos d'un sujet de thèse, donc on suppose que ce sont des entretiens... dehors, au soleil, trop dur !). Il fait chaud et cheville commence à grogner, alors on s'assied au frais, sur la terrasse d'un petit café où de rares étudiants semblent travailler, et d'autres passer le temps. 


Un mini aperçu du campus.
Mehmet part commander les boissons, je lui demande "ce que tu veux, mais quelque chose de frais". Je le vois revenir un peu plus tard, l'air tout penaud, avec un Coca pour lui... et un thé bien chaud pour moi. Il m'explique : "Je savais pas quoi prendre, et puis la madame m'a dit que c'était un çaï, et tu aimes les çaï, et j'ai pas tout compris et je me suis retrouvé avec ça dans la main..." ^^
(Je lui promets que ça finira sur le blog comme vengeance. Done !)
Je ris, tente de boire le fameux çaï - qui est atroce, beaucoup trop sucré et avec un goût chimique, je ne le terminerai pas. On finit par se partager le Coca avant de repartir à l'aventure.

Le reste du campus est littéralement désert : on croise vraiment très peu de personnes pour un endroit de cette taille. C'est vrai que c'est l'été, mais bon, on attendait des hordes de touristes et plus d'étudiants qui font du sport ou... Enfin bref. De loin, on avise une tour qui a l'air sympa et, après un coup d'oeil sur Wikipédia (merci le wifi du campus), on découvre qu'elle s'appelle "Hoover Tower", qu'elle sert aussi de bibliothèque et d'archives et qu'on peut monter dedans pour avoir une vue sur le campus. Chic alors, ça nous permettra d'avoir un bon aperçu sans trop me fatiguer !

Oh, un nouvel étudiant !

Oui mais voilà : c'était sans compter la loooongue file d'attente où il est impossible de s'asseoir. Non qu'on soit nombreux : on doit pas être plus de trente. Mais l'organisation est, comment dire, laborieuse. L'entrée est payante pour les non-étudiants à Stanford, je ne sais plus combien exactement, mais c'était entre 4 et 6 $. 
Bref : l'attente a bien duré 35 minutes, peut-être plus, et a été très pénible pour moi. Si vous avez du mal à rester debout, c'est vraiment pas l'idéal ! Mais notre tour finit par arriver, et on monte dans l'ascenseur pour arriver en haut de la tour. 

Y'a pire, hein ?

C'est là qu'on comprend ce qu'on suspectait déjà : le campus est vraiment colossal. Il s'étend à perte de vue, dans toutes les directions. Un panneau à chacune d'entre elles nous indique quels sont les bâtiments les plus connus, où s'entraîne l'équipe de baseball, etc. 

Et, au centre, derrière une vitre, il y a un magnifique piano à cloches !


Sur le pourtour de la tour, on découvre aussi des dizaines de pièces, comme dans les fontaines. On se demande si en jeter une porte bonheur... probablement. Ou alors, y'en a un qui a mis ça pour s'amuser, et tous les touristes se sont dits que ça devait porter chance et ils ont lancé leurs pièces. Et maintenant le gars est super riche d'au moins trois dollars en pièces de 1c. 

Tout à nos réflexions philosophiques, on reprend l'ascenseur en compagnie de la charmante guide qui nous raconte deux-trois choses sur le campus et nous demande d'où on vient (et "oh, wonderful, that's terrific, you're awesome !", j'aime l'enthousiasme américain), et puis on reprend - assez laborieusement pour ma part - le chemin de la voiture. 
Le campus étant immense, on n'en a vu qu'un tout petit bout et ça a été assez éprouvant pour moi, alors je ne suis pas fâchée de rentrer. Au passage, Mehmet découvre une mapemonde magnifique qui semble vouée à disparaître (la faute à un changement en Ukraine et en URSS, probablement), et nous repartons avec un joli souvenir de cette excursion.
(Je me bats toujours pour qu'elle ne finisse pas accrochée dans le salon. C'est beau, mais ça va pas avec mon intérieur ! :) )

Et voilà pour cette journée dans la Silicon Valley ! Demain, on retourne à San Francisco pour voir la California Academy of Science et le Golden Gate bridge !

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