13 sept. 2015

Une aprem à SF : visite manquée de Chinatown et le Fisherman's Wharf

Maintenant qu'on a bien fait le tour de Santa Cruz, on va faire 1h / 1h30 de route vers le Nord, le long de la CA 1 ou en passant par San Jose (au choix), et en route pour San Francisco !!!

Voiture 100 % confort (merci l'agence de location qui nous a surclassés), attelle au pied, béquilles dans le coffre, et une bonne musique sur la radio satellite (No, no, honey I'm good... ♫), et c'est parti pour une journée d'aventure !


Euh... si on arrive jusque-là...


Eh oui ! A SF comme dans toutes les grandes villes, il y a des bouchons - beaucoup de bouchons !
Cela dit, les conducteurs sont très respectueux de leur file, ils ne cherchent pas à doubler ou à s'insérer à tout prix (pas besoin : il y a toujours quelqu'un pour leur faire de la place) : bref, c'est long, mais c'est très calme, et pas du tout stressant comment les bouchons de Paris. En plus, avec les voitures automatiques, y'a quasiment rien à faire, ça se conduit tout seul ^^

Enfin ! On arrive dans la ville, toute jolie avec ses collines et ses maisons typiquement américaines. Fidèles à notre sens de l'organisation (*toussote*), on avait juste demandé au GPS de nous emmener vers un mall qui avait un nom qui ressemblait à du chinois, parce qu'on voulait découvrir Chinatown (et ses boutiques pas chères). Résultat, forcément, on s'est retrouvés dans Japan Town - plutôt mignon, mais pas d'un intérêt fou pour ce dont on avait envie. 
Qu'à cela ne tienne : j'ouvre mon super guide (oui, je sais, j'aurais pu le faire avant de partir), je lis que Chinatown est une horreur en voiture et qu'on ferait mieux de se garer au Fisherman's Wharf pour prendre le cable car et aller jusque là-bas !
Sitôt dit, sitôt fait : en route pour le Fisherman's Wharf !
Naïvement, on suit les panneaux "public parking" histoire de trouver où se garer. On trouve effectivement un parking - plusieurs, même, mais on nous demande... 6$ les 20 minutes !!! Euh. Comment dire ? Non. On compte rester plusieurs heures, et on a envie de faire les boutiques aussi. Et de manger des fruits de mer. 
On tourne un peu, on se gare à une place avec un bord de trottoir rouge, on demande à quelqu'un si on a le droit de rester. Réponse : non. Rouge, c'est fourrière !
On tourne encore, on trouve une place avec un trottoir jaune. Réponse : Jaune, c'est fourrière après 20 minutes !

Photo from the Web.

On trouve un parking à 15$ la journée, mais on paie 15 $ même si on reste seulement trois heures. Et là, providence : juste devant ce parking, une place avec un bord de trottoir vert ! Cette fois, on peut rester, c'est seulement 1$ de l'heure et en plus, comme c'est déjà la fin de l'après-midi (on est partis assez tard de Santa Cruz), on n'a qu'une heure à payer. Tout ça, à 2 min à pied du Fisherman's Wharf. Elle est pas belle, la vie ?
(C'est la route devant le Ross - Dress for less, pour les curieux qui sont plus organisés que nous et qui regardent ce genre de détail à l'avance.)

Or donc, munis de mes béquilles, de notre guide et surtout d'un pull, on est parés pour notre premier tour à San Francisco. Oui, parce qu'à San Francisco, il fait beau partout autour de la ville, mais dans la ville c'est vent et brouillard. Et froid, donc. D'ailleurs, on ne s'y trompe pas : tous les vendeurs de souvenirs mettent leurs pulls en devant de vitrine pour attirer les touristes transis ^^

Après un petit tour au Ross, faut pas déconner (une boutique de marque à prix dégriffés, qui s'avère nettement plus chère à SF qu'à celui de Santa Cruz qu'on a plus ou moins dévalisé), on se réchauffe au Starbucks, où je commence à comprendre que les américains ont encore plus de mal que les Français avec mon prénom.

Nouvelle résolution : photographier toutes
les orthographes que je vais trouver.
Vous verrez, c'est fun.
Mehmet a droit à un Meh Met que j'ai oublié de prendre en photo mais qu'on a trouvé très mignon ^^

Hum, bref, il serait peut-être temps de prendre le fameux cable car. On est en début de ligne (ce que conseillait notre guide), on trouve l'arrêt facilement... Oui, mais, il y a 45 minutes d'attente, et des gens qui viennent de l'arrêt suivant nous disent que c'est encore pire là-bas. Hors de question pour moi de rester debout 45 minutes (au bout de 5 minutes immobile, j'ai déjà trop mal), et de toute façon, on n'a pas envie de perdre notre temps à ça, sachant qu'on devra refaire la queue au retour. On abandonne Chinatown et on passe à la suite du programme : le Fisherman's Wharf !


Les mouettes font un peu peur, là-bas. On est chez elles, quoi.
En se promenant tranquillement, on arrive devant le célèbre USS Pampanito, un sous-marin américain. Je viens de finir de travailler sur un bouquin qui parle justement de l'histoire de l'armement (et des transports d'armement), alors je suis au taquet sur les torpilles et tout ça. Mais en s'approchant, on voit qu'il faut passer par des escaliers étroits pour descendre dans le sous-marin et on suppose qu'il y en a d'autres à l'intérieur ; j'ai déjà mal après notre petite marche, donc on se contente de le regarder de loin.


Je ne pouvais pas la manquer, quand même.

Juste devant, on tombe sur le musée mécanique dont j'ai entendu parler dans mon guide : c'est gratuit, et c'est bourré de vieux jeux d'arcade et de foire encore en état de fonctionnement. En bons geeks, on ne peut pas passer à côté !

Effectivement, c'est très drôle de voir les vieilles consoles, mais aussi les machines diseuses de bonne aventure et des tas d'autres trucs surréalistes. Mehmet s'amuse à taper sur la tête des taupes avec un marteau pendant que je repose mon pied sur le meilleur fauteuil que j'aie pu trouver.

Pas kitsh du tout.

Après avoir regardé un piano jouer tout seul, contemplé nos reflets dans un miroir déformant et être restés sceptiques sur l'utilité de tout un tas de trucs très kitshs, on finit par ressortir pour se diriger vers le Pier 39, où j'ai lu qu'on pouvait voir des sea lions (encore eux) et d'autres trucs chouettes.

Quelques minutes de marche (avec des pauses) nous permettent d'arriver là-bas et, effectivement, il y a quelques bestioles qui nous font leur numéro.

Oh, un tas vivant !
Celui-là vient de monter sur le quai et se laisse sécher.
     

 Quand on a trop froid pour rester encore, on passe une petite arche sans trop savoir où on va, juste pour se protéger du froid. Et on arrive là :



Restaurants, boutiques pour touristes, jeux d'arcade... pas de doute, on est au centre touristique du coin ! On arrive juste au moment de la chute du grand spectacle d'une avaleur de sabre (qui en profite pour expliquer qu'il est payé grâce aux pourboires et qu'il y a des ATM pas loin, avec beaucoup d'humour et de tact ^^), on applaudit, on monte les marches pour éviter la foule qui se disperse, et on découvre la jolie vue sur l'île d'Alcatraz qu'on a d'ici.




D'ailleurs, dans la boutique de souvenirs d'à-côté, on vend des pyjamas de bagnard...

Mais le soleil est couché et notre estomac gronde ! On veut des fruits de mer ! On regarde un peu les restaus du coin, qui sont tous très chers (et parfois déjà fermés : les américains dînent beaucoup plus tôt que nous), et on retourne vers le Fisherman's Wharf où on avait repéré des trucs plus abordables. Mehmet a vu que plein de locaux mangeaient une sorte de soupe de crustacés dans un bol en pain, il a bien envie d'essayer... 

On tente d'aller à "Boudin", qui nous fait de l'oeil pour sa vitrine sublime (on est déjà en manque de bon pain), mais le restau est plein et la partie fast food nous tente moyennement.

La vitrine de Boudin : un pain-alligator !

En face, on a repéré une entrée marrante, je suis intriguée et j'ai envie d'aller voir ce que c'est, et il y a marqué qu'on peut y manger. Mehmet n'est pas super convaincu, mais on a vraiment faim et je ne peux pas marcher beaucoup plus pour trouver quelque chose. Hop, on entre dans le Rainforest Café !



Et là... après avoir traversé une boutique de souvenirs, on monte quelques marches - et on découvre après coup qu'il y avait un ascenseur, comme toujours) - et on se retrouve dans un restaurant juste incroyable. 
On est en pleine jungle amazonienne ! Il y a le décor, l'ambiance, et même l'odeur de l'humidité ambiante. Et des animaux qui bougent. Et qui crient. (Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.)





On est séduits (et fatigués), on demande la carte pour vérifier les prix (un peu chers, mais corrects vu le décor), et on décide de manger là. Le serveur, super sympa (comme tous les serveurs qu'on a rencontrés ou presque), nous tape la discute, nous demande comment c'est de vivre à Paris, nous dit qu'à SF aussi c'est génial pour le tourisme mais la vie y est stressante, nous explique qu'il y a du porc dans la soupe au crustacé que voulait Mehmet et que sans le lard, c'est une hérésie (tant pis pour nous ^^), et nous sert finalement des crevettes frites super bonnes.


Je sursaute la première fois que l'orage amazonien arrive (éclairs dans la salle, tonnerre aux enceintes et animaux qui beuglent), mais il faut avouer que je me marre bien !
Après avoir demandé laborieusement ma première to-go box parce que j'ai mille fois trop dans mon assiette et que ce serait dommage de jeter ça, on finit par rentrer à Santa Cruz, sans bouchons cette fois vu l'heure tardive. 
Quelle journée !
Et il faut qu'on dorme bien, parce que demain, on va à Cuppertino pour voir Apple et l'université de Stanford !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire